Selon le premier rapport de l’Indice d’Humanité, la population canadienne estime avoir peu de pouvoir pour protéger l’environnement, renforcer la justice ou promouvoir l’équité dans leur communauté.
Les scores moyens de ces trois dimensions, tous inférieurs à 60 sur 100, les classent en effet aux derniers rangs en termes d’influence et de leur état dans notre société. Ces faibles résultats mettent en lumière des défis structurels importants à relever pour construire une société plus humaine et solidaire.
Mais ces résultats, bien qu’alarmants, ne sont pas une fatalité.
En tant que partenaire de l’Indice, Centraide est convaincu que nous avons entre nos mains le pouvoir de transformer notre quotidien et celui de notre société. Les actions porteuses de changements sociaux sont à notre portée pour faire de nos communautés des lieux empreints d’humanité et d’espoir.
Protéger l’environnement : unir nos efforts
Face à la crise climatique, chaque action individuelle compte. Au Québec, des gestes concrets montrent déjà un élan de la population vers le changement : réduction des déplacements en avion (+34 % depuis 2019), diminution de la consommation d’énergie (+11 %) et lutte contre le gaspillage alimentaire (+9 %).[1]
Cependant, ces efforts doivent s’inscrire dans une vision collective. Il ne suffit plus d’agir isolément, il faut éviter que les solutions environnementales amplifient les inégalités sociales, car nous ne sommes pas tous égaux face aux changements climatiques.
Les groupes citoyens comme le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste ou le Comité des Citoyen·ne·s du Quartier Saint-Sauveur existent pour faire le lien entre les différentes luttes.
« En se mobilisant pour une augmentation du salaire minimum, on lutte pour la justice climatique. Tu t’occupes de la fin du mois avant la fin du monde! »[2]
Planter des arbres, dépaver des stationnements ou nettoyer des rivières sont des gestes importants, mais ces actions doivent s’inscrire dans une vision plus large. S’engager dans des mobilisations citoyennes, signer des pétitions, voter, se tenir informé des enjeux ou encore faire du bénévolat dans des organismes multiplient l’impact de nos actions.
Nous pouvons bâtir des communautés où la justice climatique et sociale avancent main dans la main, et ainsi améliorer notre humanité individuelle et collective.
Accès à la justice : faire entendre toutes les voix
« L’aptitude d’une société et de son système de justice à traiter avec compassion et en toute équité les personnes qui la composent et qui se trouvent en situation de vulnérabilité révèle son degré d’humanisme et de civilisation. »[3]
Pourtant, près de sept Québécois·es sur dix estiment ne pas avoir les moyens financiers pour se défendre et faire valoir leurs droits devant les tribunaux.[4] Même la Cour Suprême du Canada le reconnaît : garantir l’accès à la justice est l’un des plus grands défis de notre époque.[5]
Dans ce contexte, il est facile de croire que nos actions ont peu de portée et d’impact. Cela reflète également la faible note obtenue par cet indicateur dans le dernier rapport de l’Indice d’Humanité.
Mais des solutions existent. Des cliniques juridiques communautaires, des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence ou encore des organismes de défense de droits sont des exemples d’organismes qui œuvrent pour rendre la justice accessible à tous et toutes, quelles que soient les circonstances.
En plus de travailler en prévention, le CALACS Rive-Sud aide les femmes et les adolescentes de 14 ans et plus ayant vécu une forme d’agression à caractère sexuel dans leurs démarches de guérison. L’équipe milite aussi, en partenariat avec divers groupes du milieu, pour apporter des modifications législatives et provoquer des débats d’intérêt public.
Le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix joint sa parole au Conseil national des chômeurs et chômeuses pour revendiquer une meilleure protection sociale et obtenir la mise en place d’un régime d’assurance-emploi juste. L’organisme assiste également les prestataires souhaitant contester une décision, garantissant une compréhension claire de leurs droits.
Ces organismes, et tous ceux travaillant en défense de droits, transforment les systèmes pour bâtir une justice inclusive et accessible. En soutenant Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, vous donnez à chacun·e la chance de faire entendre sa voix et de vivre dans une société qui ne laisse personne derrière.
Pouvoir d’agir
Les défis soulevés par les premiers résultats de l’Indice d’Humanité nous rappellent que le changement commence avec une prise de conscience personnelle. Chacun·e de nous peut jouer un rôle dans la construction d’une société plus juste, plus verte et plus équitable.
Un premier pas concret? Découvrez où vous en êtes en remplissant le test Être humain. Cet outil simple vous permet d’évaluer votre humanité individuelle à travers des dimensions comme l’ouverture, la générosité et l’engagement. C’est une façon de mieux comprendre votre impact et d’identifier des moyens concrets pour agir au quotidien.
Le changement commence avec une prise de conscience personnelle, puis s’amplifie grâce à des engagements collectifs. Ensemble, transformons nos intentions en actions et bâtissons une société où l’équité, la justice et le respect de l’environnement soient partagés, aujourd’hui et pour les générations à venir.
Sources
[1] Champagne St-Arnaud, V., Crépeau, J. et Daignault, P. (2023). Baromètre de l’action climatique : Disposition des Québécoises et des Québécois envers les défis climatiques. Groupe de recherche sur la communication marketing climatique, Université Laval.
[2] Justice sociale et climatique : un seul et même combat – Centraide Québec et Chaudière-Appalaches
[3] Gouvernement du Québec, Stratégie nationale de concertation en justice et santé mentale, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018, dans Du plomb dans les ailes.
[4] GINER, Karl-Erik et Marilou PERRON, Rapport : Enquête sur le sentiment d’accès et la perception de la justice au Québec, préparé par INFRAS inc. pour le ministère de la Justice du Québec, avril 2016, dans Du plomb dans les ailes.
[5] Hryniak c Mauldin, 2014, CSC 7,[2014] 1 RCS 87, par. 1, dans Du plomb dans les ailes.