Un docteur à l’écoute de sa communauté
L’apport du Dr Rénald Bergeron est inestimable dans notre communauté, tant sur le plan de la médecine que sur le plan social. Le vice-recteur de l’Université Laval est un ardent défenseur de la responsabilité sociale, ce qui fait de lui un allier naturel de Centraide. Il s’investit complètement pour l’organisation philanthropique depuis plusieurs années. Il a même été coprésident de notre campagne en 2014. Son nouveau défi : rallier plus de médecins, dentistes et pharmaciens à la cause. Portrait d’un humaniste inspirant.
L’entraide a toujours fait partie de la vie de Rénald Bergeron. Natif de Saint-Agapit dans Lotbinière, il vit avec ses parents, ses cinq frères et sœurs et ses grands-parents. Son père est camionneur, sa mère prend soin de la marmaille et coud les vêtements pendant que la grand-mère est aux fourneaux. « Nous avions une maison ouverte et accueillante. Si une ferme passait au feu, mon père allait les aider. Il nous arrivait aussi d’héberger le quêteux du village. On était solidaire. »
La solidarité est un mot qui revient souvent dans le discours du Dr Bergeron et qui fait échos à ce que prône Centraide. « Actuellement, nous sommes dans des rapports plus individuels. Quand Centraide parle de faire un don solidaire, pour moi, ça résonne à cette période de ma vie au village où les gens étaient très solidaires. » Doué à l’école, il poursuit ses études au Collège privé de Lévis, avec l’appui de l’institution d’enseignement qui croit en son potentiel. Il poursuit ensuite ses études en médecine à l’Université Laval.
Il devient médecin de famille en 1980. En plus d’être très apprécié de ses patients, il est nommé médecin de famille de l’année au Québec en 2015, il consacre ses efforts à développer les soins des patients en fin de vie. Il participe même à la création de la Maison Michel-Sarrazin à Québec et la mise sur pied d’une équipe de consultation en soins palliatifs à l’Hôpital Laval. Comme il a à cœur de partager son expertise et de former la relève, il joue plusieurs rôles de leadership à l’Université Laval. Professeur au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence, directeur, doyen puis vice-recteur aux affaires externes, internationales et à la santé, le Dr Rénald Bergeron est très respecté dans son milieu.
Centraide, une affaire de cœur
C’est en 2013 que son implication prend tout son sens, alors qu’il préside la campagne Centraide de l’Université Laval. C’est aussi à cette époque qu’il devient membre du comité des donateurs majeurs de l’organisation philanthropique. Sa grande mobilisation pour la cause fait de lui un candidat idéal pour coprésider la campagne Centraide, ce qu’il accepte d’emblée en 2014. « Pour moi, c’est plus une affaire de cœur que de raison. J’ai été chanceux dans la vie, j’ai eu la chance d’étudier même si mes parents n’en avaient pas les moyens, j’ai une profession gratifiante, je mène une vie extraordinaire. Je suis convaincu que je dois contribuer à l’équilibre de notre communauté, que je dois faire ma part pour combattre la pauvreté, l’exclusion sociale, la maladie mentale. Je dois aider ces gens à se sortir de leurs difficultés pour qu’ils redeviennent des citoyens participatifs et fiers de l’être. »
Au fil des ans, il a eu l’occasion d’entendre plusieurs témoignages de gens qui ont eu besoin de l’aide des organismes soutenus par Centraide. Le témoignage d’une femme dans la quarantaine, qui avait une déficience intellectuelle, l’a profondément marqué. « Avant d’obtenir de l’aide, elle était timide et ne parlait à personne. Et bien elle est devenue la porte-parole de l’organisme. À la fin de son témoignage devant les doyens de l’université, elle nous a demandé de prendre une photo avec elle. Peu de temps après, elle nous a envoyé cette même photo avec un mot de remerciement. Je l’ai envoyée à mes collègues pour leur montrer à quel point Centraide et les organismes communautaires pouvaient avoir un impact réel. »
Mobiliser les médecins
Rénald Bergeron s’est donné pour mission de rallier le plus de médecins possible à la cause. L’an dernier, il est allé à la rencontre de ses pairs en compagnie du PDG de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Bruno Marchand. Ensemble, ils ont livré un vibrant témoignage à 500 médecins. « Je leur ai dit que la campagne Centraide est importante pour réduire la pauvreté et l’exclusion sociale et que le fait de s’engager comme médecin démontrait leur sensibilité à ces enjeux de société. »
Son message a été porteur puisque certains sont devenus donateurs majeurs tout de suite après la rencontre. Son désir de sensibiliser les médecins à la cause est tel qu’il travaille à mettre sur pied un comité de sollicitation d’une dizaine de personnes issues du milieu, avec l’aide de collègues médecins et l’équipe de Centraide.
À 70 ans, Rénald Bergeron continue à s’impliquer, que ce soit comme donateur majeur, comme ambassadeur Centraide à l’Université Laval ou comme intermédiaire avec les médecins de la grande région de Québec et Chaudière-Appalaches. « Le don de temps et le don de soi, s’engager pour aider un mouvement à croître, c’est très valorisant. » La beauté de son engagement, c’est qu’il le fait avec toute la simplicité du monde, avec une main tendue. « J’ai le devoir de penser que si quelqu’un met un genou par terre, nous allons l’aider à se relever. » Des paroles qui résument bien l’esprit de Centraide.