Créé en 2009
Assurer la pérennité
Ayant comme objectif principal de mettre en place des moyens pour lutter contre la pauvreté à long terme, plus spécialement l’aide à la jeunesse. Le fonds permet d’assurer publiquement la pérennité de cet engagement social.
Le Fonds SVP – Arthur Wilmart est une initiative de sa fille Véronique. L’’inauguration officielle a eu lieu le 13 septembre 2009 à Notre-Dame-du-Portage. Le petit-fils d’Arthur Wilmart, Cédric Descamps, a symboliquement jeté une bouteille dans le fleuve Saint-Laurent, pour que l’idée se propage le plus loin possible.
Arthur Wilmart, raconté par son épouse, Monique Bette
« Le 11 juin 1928, un petit Arthur a ouvert les yeux sur le monde, pour mon plus grand bonheur, 29 ans plus tard. Il est né à Flénu, petite commune du Borinage, ou milieu des terrils du charbonnage, nombreux à cet endroit.
À 12 ans, il entre à l’école technique en vue de devenir ajusteur. Entre-temps, il fait son entrée au patronage, où il y passait tous ses dimanches. Très ardent, il y devient dirigeant et adoré par les jeunes dont il a la responsabilité. Il entre au petit séminaire de Kain, puis au séminaire de Tournai. Après avoir mûrement réfléchi, il décide qu’il n’est pas fait pour la vie cloîtrée. Il pense à se marier. Il cherche donc un emploi et est engagé chez Idéal Standard à Vilvoorde
On s’est rencontrés en 1957; il venait me voir tous les dimanches matin à l’autobus de 9 h 30 qui s’arrêtait juste devant la maison. J’ai reçu de mon fiancé le disque Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Nous aimions l’écouter tous les deux. C’est ainsi qu’il est devenu mon petit prince, et moi, j’ étais sa rose.
Nous nous sommes mariés le 5 juillet 1958. Nous sommes tombés amoureux de la maison de Waterloo qui était à vendre et devant laquelle nous étions passés un soir. Il fallait l’argent. Nous n’en avions pas et pourtant, nous nous sommes dit que nous l’aurons… Et nous l’avons eue, et vite!
Bernadette avait un an quand Jean-François s’est annoncé. Le 31 décembre 1964, mon petit prince et moi avons décidé d’assister ou bal du réveillon à Braine-l’Alleud. Nous avons été nous coucher fatigué, mais très heureux et c’est alors, le 1er janvier 1965, qu’une petite Véronique a été conçue. Elle nous est arrivée le 3 octobre de cette année, toute belle avec ses boucles et ses yeux noirs.
Nous n’avons plus jamais été au bal des autres réveillons, mais nous étions riches de trois enfants. Arthur a alors commencé à suivre des cours du soir en langues. Courageux, il fut nommé chef de service chez Idéal Standard. Comme il était débordé de travail, il en rapportait le soir à la maison.
Nos bons moments ont été nos vacances annuelles à La Panne, les forts de sable creusés par les enfants, les gaufres Georges et surtout les promenades au clair de lune, le long de la mer, sur le sable mouillé. Nous avons aussi fait partie de la chorale de la Chantanne dans laquelle Arthur chantait en ténor. Il avait une voix magnifique.
Puis, est arrivé le drame. Le 24 décembre 1980, nous étions dans les préparatifs du réveillon, sapin, cougnous qui cuisaient dans le four, biscuits préparés par Bernadette, dessins à la neige sur les vitres, la joie dans nos cœurs… À 16 h, j’ai les gendarmes à ma porte. Un accident d’auto m’avait volé mon petit prince. »