Une présidente à l’écoute de sa communauté
Marie France Loiseau est la nouvelle présidente de notre conseil d’administration. Mais son aventure avec Centraide a commencé il y a plusieurs années. Elle s’est impliquée de près dans la campagne en milieu de travail de la Ville de Québec où elle est directrice au Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement. Portrait d’une femme qui croit au don solidaire. Parce que tout le monde doit avoir la chance de s’en sortir.
À 48 ans, on peut dire que Marie France Loiseau est sur son X. Mère de deux beaux enfants en santé de 16 et 20 ans, femme de carrière accomplie au sein de la Ville de Québec, elle ajoute une corde à son arc cette année en devenant présidente de notre conseil d’administration. Une nomination qui s’ajoute à un parcours déjà bien rempli d’implication bénévole.
L’exemple de ses parents
L’envie de s’impliquer pour sa communauté remonte certainement à sa jeunesse. « Je viens d’un quartier défavorisé à Limoilou. J’y ai passé toute mon enfance, dans une famille aimante. J’ai côtoyé des gens qui avaient moins de moyens que nous. Ma mère enseignait dans une école très défavorisée et elle me racontait souvent des choses. Pour faire sa part, elle contribuait à Centraide, c’était très valorisé dans ma famille d’aider les autres.»
Son père aussi avait le coeur sur la main. Professionnel au gouvernement du Québec, il était impliqué dans le conseil d’administration d’une résidence pour personnes âgées. Il faisait aussi partie du comité de parents de l’école primaire de ses enfants. « Mes parents étaient très impliqués dans leur milieu. »
Une bénévole accomplie
Que ce soit par le biais d’associations étudiantes lorsqu’elle étudiait en urbanisme à l’Université du Québec à Montréal ou en siégeant sur le conseil d’administration du CPE de ses enfants lorsqu’ils étaient en bas âge, Marie France s’investit à 100% dans tout ce qu’elle entreprend. Elle est aussi présidente de la Caisse du personnel municipal de Québec depuis 2011. Même si son emploi du temps est chargé, la cause de Centraide a une place toute spéciale pour elle.
Lorsqu’elle a commencé à travailler pour le compte de la Ville de Québec en 2002, elle s’est impliquée dans le comité de la campagne Centraide. Elle a eu l’occasion d’entendre des témoignages marquants de gens qui ont eu besoin de l’aide d’un organisme soutenu par Centraide pour s’en sortir. « Quand j’entends un témoignage, je suis vraiment un bon public, j’ai la larme à l’oeil facilement. Tous les témoignages me touchent, je suis une grande sensible. »
La campagne Centraide de la Ville de Québec l’amène à entendre à quelques reprises le discours porteur de notre PDG, Bruno Marchand. « Il avait les bons mots pour expliquer les besoins des organismes communautaires soutenus par Centraide. J’aimais sa façon d’amener les choses, de contribuer au filet social afin que notre société soit meilleure et bienveillante, pour que le plus grand nombre de personnes aient accès aux services d’aide. »
Une nouvelle expérience
En 2017, son engagement pour Centraide prend une autre tournure. À la demande de Bruno Marchand, elle devient membre de notre conseil d’administration. « J’étais vraiment flattée qu’on m’approche. Centraide est une organisation magnifique, bien gérée, avec des bénévoles, des employés et une équipe de direction qui est bien alignée. J’ai tout de même pris quelques jours de réflexion parce que j’ai un horaire bien rempli avec mes autres engagements. »
Finalement, elle fait le saut comme membre du CA, à notre plus grand bonheur. Elle admet avoir approfondi sa connaissance de Centraide depuis son arrivée.
« J’ai appris le grand savoir-faire et l’expertise de Centraide, notamment avec le CARO. Ce n’est pas juste un microcosme de personnes qui prennent les décisions pour soutenir financièrement les organismes communautaires. Le processus est soutenu par plein de gens, issus de tous les milieux, intelligents, sensibles, qui ont à cœur l’intérêt de notre communauté pour vraiment répondre aux besoins. »
Marie-France Loiseau a tout de suite saisi l’importance de son action bénévole. « Je me sentais investie d’une grande responsabilité puisqu’il y a beaucoup de sous à aller chercher pour combler les besoins criants. Et dans la distribution des fonds, il faut aussi beaucoup de savoir-faire. Je trouvais que l’équipe était très solide. C’est rassurant, ça donne confiance. »
La présidence du CA
Trois ans plus tard, c’est à elle qu’est confié le mandat de prendre le relais de Marc De Koninck à la présidence du CA, un poste qu’elle occupe depuis quelques mois à peine. Elle avoue être comblée par son nouveau rôle.
« J’aime cette position-là, je suis plus près de l’action, je suis en amont, je vois les choses avec une perspective plus large. Et j’apprends beaucoup de choses en plus, que ce soit sur la philanthropie, le développement social, les entreprises liées à Centraide. Au final, dans ma vie personnelle et professionnelle, je contribue mieux à ma collectivité. Je travaille avec les élus de la Ville de Québec aussi, c’est un 360 pour moi. »
Quand on lui demande ce qu’elle apporte au CA, elle répond posément ceci: « J’aime voir les choses dans leur ensemble, j’aime mettre les choses en perspective. Je pense aussi que j’amène une certaine vision, je souhaite que notre organisation demeure pertinente encore longtemps. »
La COVID s’invite dans la campagne
On ne peut pas dire que son début à la présidence du CA ait été de tout repos, alors que sévit la crise de la COVID-19. Les besoins des personnes vulnérables augmentent, les demandes d’aide alimentaire explosent et les donateurs sont sollicités de toutes parts. Marie France Loiseau estime que Centraide a fait les bonnes choses, au bon moment.
« Nous avons créé un Fonds d’urgence pour répondre aux besoins criants des organismes, nous avons mis sur pied un programme d’aide aux employés dans ces mêmes organismes pour les soutenir dans leurs défis personnels et professionnels. Nous avons réagi avec une grande agilité comme organisation, nous sommes demeurés près des besoins des gens. Ça fait une grosse différence, dans le contexte. »
Le don solidaire
Alors que la campagne tire à sa fin, elle est persuadée que le don solidaire mis de l’avant par Centraide Québec et Chaudière-Appalaches est essentiel. Les dons faits à notre organisation vont à 216 organismes de tous horizons, que ce soit aux familles dans le besoin, aux femmes qui vivent de la prostitution ou aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, par exemple.
« Le don solidaire est important pour moi. On y va en fonction des besoins, pas avec ce qui fait de belles images. C’est encore plus important de garder le cap sur le don solidaire. Les gens qui donnent à Centraide donnent sans égard à l’aspect tendance de la cause. C’est trop important pour qu’on fasse des compromis. Le don solidaire est un phare dans la nuit, un ancrage dans la pandémie. »
L’avenir de Centraide
La présidente du CA est confiante pour l’avenir de Centraide. Avec la parution du livre Du plomb dans les ailes-Avis sur les inégalités, elle estime que l’organisation aura un rôle social majeur à jouer dans les années à venir.
« Avec le vieillissement de la population, les problèmes de santé mentale, la protection de nos enfants et celle des aînés, les problèmes d’itinérance, je crois encore plus en la pertinence de Centraide. On doit continuer de lutter contre les inégalités sociales qui s’accroissent. »
Pour celle qui a dédicacé les 125 exemplaires du livre remis aux députés de l’Assemblée nationale du Québec, on a tous notre rôle à jouer pour faire avancer le débat.
« C’est un ouvrage très accessible et il n’est pas moralisateur, c’est fait sur le bon ton, il est éclairant et éducatif. C’est certain qu’il va faire partie des cadeaux de Noël sous le sapin, pour mes enfants, mes proches et mes collègues. J’espère aussi que le gouvernement du Québec aura une oreille attentive avec la pandémie qui exacerbe les inégalités. »
Bénévole pour longtemps
Marie France Loiseau compte bien poursuivre son aventure avec Centraide pour plusieurs années encore. « Je pense que je vais m’impliquer encore longtemps. C’est dur de s’en aller, je suis une fidèle, » lance-t-elle en riant!
Au terme de son actuel mandat à la présidence du CA, elle aimerait explorer d’autres avenues au sein même de notre organisation philanthropique, notamment avec le CARO, qui scrute les finances des organismes communautaires à la loupe.
Avant de terminer notre entretien, elle ajoute ceci à l’intention de nos généreux donateurs. « C’est notre fin de campagne, si vous êtes capable, soyez généreux. Dans la vie, il y en a qui ont moins de chance que d’autres. Dans la mesure de vos moyens, aidez notre communauté à être plus forte. C’est le plus beau cadeau qu’on peut se faire à soi. Parce que chaque dollar fait une différence. »