Un homme de chiffres et de conviction
Jean St-Gelais a passé sa vie à s’impliquer pour une multitude de causes. À 63 ans, le président du conseil d’administration de Beneva ajoute une corde à son arc en acceptant la coprésidence de notre campagne. Père d’un enfant autiste, il est bien conscient de l’importance des organismes communautaires soutenus par Centraide. Portrait d’un homme de conviction.
Tout au long de sa carrière, Jean St-Gelais occupe des postes stratégiques au sein de l’administration publique, que ce soit au ministère des Finances, au Conseil exécutif, à l’Autorité des marchés financiers ou à l’Agence du revenu du Québec. Il a aussi été président du conseil et chef de la direction de La Capitale.
En plus de cette feuille de route impressionnante, il prend le temps de s’impliquer en philanthropie. Pour ce diplômé en sciences économiques, le bien-être de la communauté et des personnes vulnérables est essentiel. Il se fait donc un devoir de mettre son talent au service des causes qu’il chérit.
Une implication professionnelle et personnelle
Au cours des trente années passées dans l’administration publique, il a été appelé à travailler, de par ses fonctions, sur différentes initiatives sociales, comme la Loi pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ou encore le financement des logements sociaux.
Homme de conviction, il se fait aussi un devoir de s’impliquer sur le plan personnel : « Dans ma carrière au gouvernement du Québec, j’ai toujours eu ce sentiment de servir le peuple. Pour moi, c’était tout naturel de donner de mon temps pour différentes causes. »
Centraide, Leucan, Fondation La Capitale, Fondation Véro et Louis : son parcours philanthropique est aussi étoffé qu’inspirant. C’est sans compter les nombreux conseils d’administration sur lesquels il siège, dont Beneva, la Caisse de dépôt et placement du Québec et l’Université Laval font partie.
L’importance du milieu communautaire
Père d’un enfant ayant un trouble du spectre de l’autisme, Jean St-Gelais a vite compris que l’aide des organismes communautaires est primordiale.
« Nous avons adopté Michel en Roumanie quand il avait deux ans. Aujourd’hui, il est âgé de 29 ans. Il a un trouble du spectre de l’autisme avec hyperactivité. Nous avons eu besoin d’aide d’organismes communautaires pour lui donner des services quand l’école ne pouvait plus l’accueillir. Nous avons aussi eu besoin de ressources pour du répit, pour ma conjointe et moi. Qu’on ait de l’argent ou pas, les organismes sont là pour nous donner un coup de main. »
Aller voir sur le terrain
Au fil des ans et de son implication, Jean St-Gelais constate l’ampleur des besoins en côtoyant non seulement des personnes autistes, mais également des personnes handicapées et des enfants atteints de cancer. Il se fait un devoir d’aller à la rencontre des gens dans le besoin par l’entremise de son bénévolat.
« Donner de l’argent, c’est une chose, mais aller voir sur le terrain, c’est encore plus important. C’est à ce moment qu’on se rend compte que tout le monde n’a pas des chances égales. »
Parmi les rencontres marquantes, il se souvient d’une visite dans un organisme communautaire de la basse-ville, en compagnie du maire de Québec, Régis Labeaume, il y a quelques années.
« C’était un milieu de vie avec des gens très démunis. Et de voir les intervenants s’inquiéter de leur sort, prendre de leurs nouvelles, ils avaient tellement l’air heureux de ne pas être seuls et isolés. Je me suis dit que c’était bien peu de choses ce que je faisais, en comparaison avec ces intervenants. Ç’a été une expérience marquante pour moi. »
La coprésidence de Centraide
Aujourd’hui, il entame un nouveau mandat avec Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. Il a accepté la coprésidence de la campagne 2021, aux côtés de Geneviève Fortier, Alain Chandonnet et Olga Farman, une bonne amie à lui qui l’a encouragé à se lancer dans l’aventure Centraide.
« La pandémie est difficile pour tout le monde. Et c’est encore plus difficile pour les organismes communautaires qui prennent soin des personnes vulnérables. Je me suis dit que s’ils ont besoin d’aide, c’est maintenant plus que jamais, en raison de la pandémie. »
Il est déjà à l’œuvre pour solliciter l’appui des dirigeants des grandes entreprises de la région, en multipliant les rencontres virtuelles pour les sensibiliser à l’importance de donner à Centraide. « C’est étonnant de voir à quel point les gens veulent aider. Il n’y a jamais aucun chef d’entreprise qui m’a dit qu’il ne contribuerait pas à la campagne Centraide. »
Les défis de 2021
Jean St-Gelais est bien au fait des défis qui les attendent pour mener à bon port la campagne 2021.
« En philanthropie, ce sont souvent les mêmes personnes qui sont sollicitées par toutes les organisations. Le danger est qu’il y ait un essoufflement. Centraide a la chance de jouir d’un statut particulier. Avec sa crédibilité, tout le monde sait que l’argent sera bien utilisé. »
Il compte marteler son message à tous les donateurs qu’il croisera sur sa route. « La pandémie nous donne l’occasion d’inciter les donateurs à ne pas baisser les bras. Notre rôle, c’est de s’assurer que Centraide puisse rejoindre les gens dont on ne soupçonne même pas l’existence. »
Une campagne Centraide ambitieuse pour Beneva
Le coprésident compte bien livrer son message à son équipe chez Beneva. Depuis plusieurs années, les employés de l’entreprise née du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance participent à la campagne Centraide en milieu de travail.
« Je suis toujours impressionné de voir les employés participer en grand nombre aux activités organisées au profit de Centraide. Nous avons eu droit à des témoignages touchants de gens aidés par des organismes soutenus par Centraide. Ça nous fait réfléchir et comprendre pourquoi c’est important de contribuer à la campagne. »
Les employés de Beneva ont une belle source de motivation encore cette année. En effet, Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de l’entreprise, a mené avec brio la coprésidence de la campagne 2020. Cette année, c’est au tour de Jean St-Gelais, qui espère dépasser la somme record de 15,9 millions de dollars qui a été amassée par ses prédécesseurs. À voir l’ardeur qu’il met dans tout ce qu’il entreprend, cet objectif est entre de bonnes mains.