Au cœur de la campagne du Cégep de Sainte-Foy
La campagne Centraide du Cégep de Saint-Foy ne serait pas ce qu’elle est sans le dévouement exemplaire et l’énergie déployée par Geneviève Kirouac. Cette enseignante en psychologie s’implique pour la cause depuis une dizaine d’années. C’est sans compter le bénévolat qu’elle fait auprès des démunis du Café Rencontre du centre-ville. Portrait d’une femme généreuse qui met du soleil dans la vie des personnes qui ont moins de chance.
Tout juste arrivée sur le marché du travail au Cégep de Sainte-Foy en 2000, Geneviève Kirouac se fait un devoir de contribuer à la campagne en milieu de travail Centraide au sein de son institution d’enseignement.
« J’ai le sentiment de contribuer à une oeuvre qui soutient toute notre communauté. Tout le monde peut avoir besoin d’aide dans la vie, que ce soit un voisin, un ami, notre famille ou nous-même. Comme Centraide s’occupe des souffrances de tout ordre, par le biais des organismes qu’il soutient, je crois que c’est un investissement local. J’ai l’impression de faire partie d’un tout.»
L’une de celle qui l’a inspirée dans son désir de faire sa part, c’est Danielle Bourque, une collègue du cégep aujourd’hui à la retraite. « Nous étions en train de marcher à la place d’Youville et quelqu’un d’un organisme qu’elle connaissait l’a approchée. Quand j’ai vu le montant qu’elle donnait, j’étais impressionnée. Je me suis dit que nous avions la même profession et que je devais moi aussi faire ma part. C’est vraiment elle qui m’a inspirée. »
De donatrice à ambassadrice
Au fil du temps, son implication grandit. De donatrice elle devient ambassadrice pour la campagne Centraide du Cégep de Sainte-Foy. Son rôle, c’est de s’assurer que ses collègues du département de psychologie n’oublient pas de remplir leur fiche de souscription. C’est aussi de les sensibiliser à l’importance de l’organisation philanthropique dans la vie de milliers de personnes vulnérables.
Puis elle fait le saut au sein du comité de campagne de l’établissement. Le comité chapeaute tous les ambassadeurs Centraide du cégep. Vidéos percutantes, témoignages inspirants, elle n’hésite pas à prendre les moyens qui s’offrent à elle pour sensibiliser ses collègues aux bienfaits de donner à Centraide.
On peut dire qu’elle est convaincue et convaincante! « Le plus important, c’est d’avoir des gens dédiés au sein de notre équipe et en nombre suffisant. À la base, les gens veulent donner, il faut juste aller les chercher, c’est ça le défi. C’est primordial de bien orchestrer la sollicitation dans tous les services et départements. »
La cause de toutes les causes
Pour Geneviève Kirouac, il est clair que Centraide est la cause de toutes les causes tant les organismes que l’organisation soutient sont multiples. « C’est très varié l’aide de Centraide. Que ce soit en éducation, en sécurité alimentaire ou en offrant du soutien psychologique, ce qui touche directement mon champ d’expertise, on ne laisse personne de côté. » Elle se sent privilégiée d’avoir un bon emploi, d’où l’importance de donner.
La bénévole n’hésite pas à parler de ses nombreux bienfaits dans notre communauté. « Quand quelqu’un me dit qu’il préfère donner à une cause précise, je lui réponds que c’est bien, mais qu’en choisissant Centraide, on fait confiance à son expertise pour mettre l’argent au bon endroit. Il y a des causes qui ne sont pas sexy, comme les hommes violents ou la prostitution. Centraide s’en occupe. Centraide, c’est comme un bon gouvernement! »
Elle a une confiance inébranlable en l’organisation philanthropique. « Tout le monde connaît Centraide, ils ont beaucoup de bénévoles qui donnent de leur temps pour la cause. En plus, c’est très rare une organisation qui remet près de 90% des dons recueillis, c’est rassurant et je sais que mon argent ira à la bonne place. »
Bénévole au Café Rencontre
En plus de donner de son temps à la cause de Centraide, elle fait aussi du bénévolat depuis un an au Café Rencontre du Centre-ville, un organisme que Centraide soutient. La ressource qui a pignon sur la rue Saint-Joseph offre des repas aux plus démunis et une oreille attentive pour briser l’isolement.
« Je dois dire que je suis encore plus sensible à la détresse alimentaire des gens, peut-être parce que je suis très gourmande. Je ne peux m’imaginer que des gens ne mangent pas à leur faim. »
Lorsqu’elle sert des repas aux gens qui fréquentent l’organisme, elle prend le temps de faire un brin de jasette avec eux. « Quand je leur sers leur plateau, j’aime avoir un contact avec eux, avoir une parole gentille pour chacun. J’ai l’impression de mettre un peu de soleil dans la journée de ces gens qui ont un nuage au-dessus de la tête. Et quand je marche sur la rue Saint-Joseph juste avant d’aller faire mon bénévolat et que je croise des gens qui mendient, je me dis que je vais sûrement les croiser au Café rencontre. Ça personnalise les relations. »
Des expériences marquantes
Ses expériences comme bénévole sont toutes marquantes pour elle. Elle se souvient encore de cette fois où elle avait servi des repas aux plus démunis pendant la période des Fêtes, alors qu’elle était adolescente.
« Quand j’avais 15 ou 16 ans, j’ai servi le repas de Noël et ça m’a fait réaliser que ces gens n’avaient pas de famille. Alors que moi je chialais parfois pour ne pas aller dans certains soupers de famille. Ç’a été marquant pour moi. »
Si elle tient à avoir ce genre de contacts, c’est qu’ils donnent un sens à toutes les actions qu’elle pose. « En faisant un don à Centraide, en sollicitant mes collègues du cégep et en faisant du bénévolat pour le Café Rencontre, j’ai le sentiment de faire ma part pour un monde meilleur. »
Des intervenants dévoués
Elle a une admiration sans bornes pour les intervenants qui s’occupent chaque jour des personnes dans le besoin, particulièrement ceux qu’elle croise au Café Rencontre.
« Je vois souvent les intervenants qui sont là, sur l’heure du dîner, et qui jasent avec les usagers. Je me souviens de l’un des usagers qui est arrivé et qui était très bourru. Un intervenant lui a demandé ce qui n’allait pas. Le monsieur s’est mis à pleurer. C’est là que j’ai compris tous les bienfaits de l’organisme et de ses intervenants. Je les admire d’aider les gens, pour de petits salaires souvent, avec tant de générosité et de bienveillance. Je trouve ça émouvant. »
Les défis de 2020
De telles expériences lui rappellent l’importance de son action pour Centraide auprès de ses collègues du Cégep de Sainte-Foy. La campagne 2020 comporte son lot de défis avec la situation actuelle de pandémie. Loin de baisser les bras devant le travail de sensibilisation à faire à distance, elle se dit confiante d’atteindre les objectifs de campagne que le comité Centraide s’est fixés.
L’an dernier, c’est près de 40 000$ qu’ils ont amassé. D’ailleurs, l’une de ses grandes fiertés, c’est d’avoir participé à l’effort collectif pour augmenter de plus de 7000$ les dons recueillis. Elle espère qu’ils seront en mesure d’en faire autant cette année.
Pour y arriver, les étudiants seront une fois de plus mis dans le coup. L’an dernier, ils ont participé à plusieurs activités de financement, telle la vente de biscuits et de soupe au profit de Centraide. C’est sans compter le don de mille dollars de l’Association étudiante de l’établissement.
Plus de dons, moins de souffrance
Geneviève Kirouac est bien consciente de tout le bien qu’une telle collecte de fonds peut faire autour d’elle, même auprès de ses étudiants. « Une étudiante du cégep est venue témoigner pour dire à quel point un organisme soutenu par Centraide l’a sauvée. On a des classes de 40 étudiants, on ne connaît pas toujours le drame qui se vit derrière chacun de nos étudiants. »
Elle est prête à tout donner pour faire de cette campagne un succès. « L’équation que je fais, c’est que si l’argent de notre campagne Centraide est en baisse, plus de gens vont souffrir, plus ils vivront de la détresse et moins ils auront de services. Alors qu’avec plus de dons, on va adoucir le quotidien de plus de gens. »
C’est dire comment elle prend son rôle à coeur, et c’est pour cette raison qu’elle est notre Visage Centraide.