Incisif coprésident

Les entreprises doivent jongler à l’heure actuelle avec bon nombre de défis. Le président de Gentec, François Giroux, le sait bien, mais il sait aussi relativiser la situation actuelle en la comparant à celle du milieu communautaire.

« Les expériences difficiles qu’on vit en entreprise, je dois les prendre et les multiplier au carré, même au cube, pour réellement comprendre ce que les organismes et les gens qu’ils aident peuvent vivre », reconnaît François Giroux.

Le coprésident de la campagne actuelle de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches pense particulièrement à tous ces organismes « moins glamour » que le public ne connaît pas ou auxquels il ne pense pas nécessairement. « Aider un paquet d’organismes pour essayer de couvrir l’ensemble des besoins dans la communauté, c’est pour ça que j’ai accepté la coprésidence. »

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Le partage est essentiel à la vie en communauté. Fondamentale pour sa femme et lui, cette valeur guide d’ailleurs François Giroux depuis ses débuts d’implication sociale.

En 2005, la Fondation de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec l’approche afin de devenir administrateur. « Ça m’a permis de voir qu’on peut faire du bien », admet-il. Pendant près de 10 ans, il se consacre à la cause avec ferveur, avant de se retirer temporairement de la philanthropie.

« Dernièrement, je discutais avec ma conjointe et je lui ai dit qu’il manquait quelque chose dans ma vie. C’est à ce moment que Centraide a ressurgi », raconte le coprésident.

En effet, l’organisation a souvent été évoquée lors de ses années à la Fondation. Il a cependant fait le lien dernièrement : les origines de Centraide, c’est la Plume Rouge. « J’ai encore le souvenir très clair des annonces de la Plume Rouge à Télé 4! Il nous invitait à aider, à nous impliquer. »

Lui qui considère avoir toujours été chanceux dans la vie répond maintenant à cet appel et ose espérer faire une différence avec les autres coprésident·e·s. « J’aime la dynamique entre nous quatre. On est dans des sphères d’activité différentes, ce qui fait qu’on couvre bien [les donateurs potentiels de] Québec et Chaudière-Appalaches. »

En compagne d’Andrée Dumas, Pascal Rochette et Renée Laflamme, il souhaite inspirer la population à agir contre les inégalités sociales. « Une fois par semaine, sautez la petite gâterie, prenez cet argent et donnez-le à Centraide. Si tout le monde pense comme ça, ça va faire une grosse différence à la fin de l’année », suggère François Giroux.

Il soulève cependant qu’il est aussi de la responsabilité des chefs d’entreprise et des gouvernements d’intervenir pour combattre le fléau qu’est l’inflation cette année. « C’est important que les gens ne pensent pas qu’en donnant le même montant que l’an passé, ça va bien aller. L’inflation a donné une volée à tout le monde. »

Et pour ce qui est de l’État, le président de Gentec est scandalisé par plusieurs promesses économiques des cinq grands partis. Baisse d’impôt, chèque par la poste, suspension de taxes, l’accent n’est pas mis au bon endroit selon lui. « Il faudrait plutôt appuyer les organismes qui peuvent réellement aider du monde dans le besoin! » s’indigne le comptable de formation.

Les histoires entendues depuis son arrivée au sein du mouvement Centraide viennent appuyer la grande importance qu’a l’organisation dans les communautés. « La malchance frappe à tout moment sans qu’on la voie venir, mais heureusement, il y a des organismes qui peuvent aider les gens à se remonter », illustre François Giroux.

Si l’obtention de résultats et le respect de l’autre font partie de l’ADN de Gentec, son dirigeant applique aussi certainement ces valeurs dans sa coprésidence. « Il faut qu’on pense aux organismes. On n’a pas le droit de les oublier! »

Lire le portrait de Renée Laflamme, coprésidente 2022