Donner au suivant
Depuis qu’il est haut comme trois pommes, Denis Bouchard a en lui ce désir d’aider. Pas étonnant qu’il ait eu envie de pratiquer le métier d’infirmier. Aujourd’hui, il est à la tête de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec- Université Laval. La même volonté de prendre soin des autres l’habite encore. Choyé par la vie, il a choisi de s’impliquer auprès de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. Il est l’un de nos trois coprésidents de la campagne 2018. Portrait d’un homme attachant et sensible aux besoins de sa communauté.
« Donner au suivant, ce n’est pas un plaisir, c’est un besoin! » Pour Denis Bouchard, ce besoin est viscéral. Probablement qu’il lui vient de sa famille. Sa mère était infirmière en chef à l’Hôpital Saint-François d’Assise et son père représentant d’une compagnie d’électricité. Des parents très généreux qui n’hésitaient pas à aider leur prochain. Issu d’une famille aisée de Charlesbourg, il a toujours su qu’il est né sous une bonne étoile.
C’est en entrant au Cégep Limoilou que sa conscience sociale commence à prendre forme. « J’ai côtoyé des étudiants en situation de pauvreté. J’étais en mode empathie et écoute. Je me disais qu’ils ne l’avaient pas choisi et qu’ils avaient besoin d’aide. »
Il entreprend ensuite sa carrière d’infirmier à l’urgence de l’Hôpital Saint-François d’Assise. Une profession qui l’amène à côtoyer des gens vulnérables. « J’en ai vu des personnes intoxiquées, des schizophrènes, des prostituées… Je les ai soignés. Je n’ai jamais eu de jugement envers personne. » Son empathie naturelle pour les autres l’amène à vouloir s’impliquer davantage au sein de sa communauté. C’est ainsi que le lien qui l’unit à Centraide est né.
En 2008, il devient responsable de la campagne Centraide dans son milieu de travail. Il participe à des tournées d’organismes communautaires qui lui font voir la dure réalité des quartiers défavorisés de Québec. Au fur et à mesure qu’il se rend compte des bienfaits de la philanthropie sur ses concitoyens, son implication grandit. Il siège au sein de divers comités avec d’autres gens d’affaires pour solliciter des dons, comme le Comité innovation et développement.
Après dix ans d’implication pour Centraide, on lui demande de devenir l’un des trois coprésidents de la campagne 2018. Un honneur bien mérité qu’il accepte avec beaucoup d’humilité. « Je ne suis pas un quêteux, mais j’aime sensibiliser les gens à la souffrance, aux besoins de notre communauté. Et j’aime la philosophie de Centraide. On sensibilise les gens, on parle de la cause, on ne met pas seulement le focus sur un montant d’argent à amasser. »
Denis Bouchard croit fermement que son implication pour Centraide ne porte pas ombrage à la fondation de l’établissement qu’il dirige. Mais il a dû travailler très fort pour changer les mentalités. « Il y a quatre ans, les gens me disaient pourquoi vous ne donnez pas juste de l’argent à la Fondation de l’Institut? J’ai fait comprendre aux gens que dans la vie, toutes les causes sont importantes. Notre fondation finance des équipements ultraspécialisés en santé, mais on ne va pas aider une jeune mère qui fréquente le cégep, par exemple. Les gens n’opposent plus ces deux causes-là aujourd’hui. J’en suis très fier. »
Son autre fierté, ce sont ses deux enfants, Audréanne et Francis. De jeunes adultes en devenir qui ont des valeurs d’entraide et qui sont à l’écoute des autres. Un peu à l’image de leur père. « Je suis très chanceux, mes enfants sont sportifs et ils ont un bon réseau social. C’est un élément de plus qui me dit que je dois continuer à donner au suivant. »