La crise sociale que nous vivons en lien avec la COVID-19 a des conséquences significatives sur le réseau communautaire. Les organismes sont déjà à bout de ressources en temps régulier, c’est d’autant plus vrai lorsque surviennent des crises : ils sont, eux aussi, des intervenants de première ligne. Centraide Québec et Chaudière-Appalaches souligne à grand trait l’importance du réseau communautaire qui prend soin chaque jour des personnes les plus vulnérables et vient ainsi en appui à la santé publique.
Centraide Québec et Chaudière-Appalaches est préoccupée par la fermeture temporaire d’organismes communautaires qui offrent ces services de première ligne aux personnes les plus vulnérables de notre communauté. Que ce soit par manque de ressources bénévoles, souvent âgées de plus de 70 ans et actuellement confinées à l’isolement, ou par manque de ressources financières devant les mesures d’hygiène coûteuses à mettre en application, les organismes font face à une crise sans précédent. La conséquence est grave : une diminution des services alors que les besoins sont accrus.
Nous nous faisons un devoir de lancer un appel à la solidarité et à l’entraide aux gens de nos régions parce qu’ensemble, nous sommes plus forts. Parce que nous ne pouvons laisser tomber les gens les plus vulnérables de notre communauté. Parce que nous ne pouvons laisser les personnes en situation de pauvreté le ventre vide, les personnes aux prises avec des problématiques de santé mentale sans aide et les personnes isolées sans information, sans soutien.
Pour voir nos interventions dans les médias, consultez notre page Facebook : facebook.com/centraidequebec.
LE FONDS D’URGENCE COMMUNAUTAIRE CENTRAIDE : POUR SOUTENIR VOTRE COMMUNAUTÉ, DÈS AUJOURD’HUI
La contribution de ceux et de celles qui le peuvent fera une différence. En ces temps de crise, soyons solidaires.
Avec le Fonds d’urgence communautaire, Centraide Québec et Chaudière-Appalaches s’assure que les services des organismes communautaires continuent.
- Besoins fondamentaux – Faisons en sorte que les gens aient accès aux biens indispensables de la vie, comme la nourriture.
- Capacité des services communautaires – Assurons-nous que nos partenaires communautaires continuent d’offrir des services essentiels.
- Aide pour les personnes âgées – Aidons les personnes les plus isolées pour qu’elles soient, elles aussi, appuyées.
- Soutien en matière de santé mentale– Offrons des lignes d’écoute téléphonique et de l’aide à la navigation des services pour que tous puissent en tirer parti.
- Soutien des bénévoles – Aidons les gens exceptionnels qui viennent en aide à ceux qui en ont le plus besoin.
COMMENT AIDER BÉNÉVOLEMENT?
L’importance d’un réseau communautaire fort prend tout son sens dans des périodes comme celle que traverse notre communauté. Offrir son temps et faire du bénévolat peut faire toute la différence.
Pour aider, le plus simple est de donner son nom et ses coordonnées pour faire du bénévolat dans toute une série d’organismes. Le 211 constitue actuellement une banque de bénévoles qui pourront soutenir l’offre de services communautaires qui est affectée par des fermetures d’organismes et des mesures gouvernementales.
Ces bénévoles seront dirigés ponctuellement selon les besoins pour remplir toutes sortes de fonctions importantes : faire du transport de denrées alimentaires, appeler des personnes pour vérifier leur situation, aider à servir à différents comptoirs, etc. Le réseau communautaire a besoin de votre soutien dès maintenant puisque les besoins augmentent rapidement avec l’évolution de la situation créée par la pandémie de la COVID-19.
Toutes les personnes intéressées sont invitées à donner leurs coordonnées en complétant le sondage qui se trouve sur la page Facebook Implication 211. https://www.facebook.com/implication211/
Les personnes peuvent aussi appeler au 211 pour s’inscrire ou encore remplir le sondage en ligne : https://fr.surveymonkey.com/r/GGLJS38
LES PERSONNES PAUVRES SONT PLUS À RISQUE
Outre les difficultés que vivent les organismes communautaires devant la pandémie, Centraide souhaite porter à votre attention un autre enjeu qui demeure dans l’ombre. Mis à part les personnes âgées, les personnes en situation de pauvreté font partie des populations les plus à risque de développer une maladie cardiorespiratoire et que cette dernière s’aggrave.
En effet, bien que le Québec ait un système de santé dit universel, des inégalités en matière de santé existent, que ce soit parce que certains groupes de personnes sont plus vulnérables ou parce que nous ne sommes pas tous égaux face au système de santé.
Stress et conditions socioéconomiques
Saviez-vous que les quatre éléments principaux à l’origine du stress sont : le sentiment de faible contrôle, l’imprévisibilité, la nouveauté et la faible estime de soi? Si l’ensemble de la population québécoise peut ressentir ces trois premiers éléments présentement face à la COVID-19, les personnes en situation de pauvreté font face à l’ensemble de ces éléments au quotidien. Le coronavirus ne vient donc que s’ajouter au stress qu’elles ressentent déjà.
L’exposition prolongée au stress a des effets dommageables pour les individus, bien sûr pour leur santé mentale, mais également pour leur santé physique. Leurs systèmes cardiorespiratoires et immunitaires en sont affaiblis. Imaginez si en plus, comme c’est le cas de plusieurs personnes en situation de pauvreté, elles vivent dans des quartiers ou des logements où la qualité de l’air est moins bonne! Elles deviennent davantage à risque développer des complications ou de mourir de la COVID-19.
L’accès aux soins
Bien qu’il soit démontré et connu que les personnes en situation de pauvreté ont davantage besoin de soins, elles y ont souvent un moins bon accès. Les raisons sont multiples : plus grande difficulté à avoir accès à un médecin de famille, isolement social, services non disponibles, coûts financiers (soins non couverts, congés non payés, transport), manque d’information, difficultés de compréhension, d’installations ou des services mal adaptés.
Aussi, il est su que les personnes pauvres qui ont un faible niveau de scolarisation ont plus de difficultés à faire part de leurs besoins en matière de santé. Elles ont également peu tendance à insister pour être dirigées vers les soins adéquats. Elles peuvent vivre des traitements inéquitables liés à leur niveau d’éducation ou aux préjugés du personnel de santé. Leur confiance au système de santé est ainsi ébranlée. Les conséquences peuvent être lourdes : consultation tardive, non-satisfaction, non-confiance au traitement, voir refus de le suivre.
En résumé, non seulement sont-elles plus sujettes à développer des complications, comme dans le cas de la COVID-19, mais elles sont plus nombreuses à consulter plus tard, et donc à rencontrer un professionnel de la santé une fois que leur état de santé est plus grave.
Bien que Centraide et le réseau d’organismes qu’il soutient ne puissent combler cet écart entièrement à eux seuls, ils s’efforcent de travailler à
- dispenser des services communautaires de santé physique et mentale aux personnes les plus marginalisées ;
- soutenir la réussite scolaire des jeunes ;
- faire connaître aux personnes vulnérables les services auxquels elles ont droit ;
- assurer des besoins essentiels en matière de logement et d’alimentation, bases nécessaires à la santé ;
- et à aider les individus à reprendre confiance en eux et en leur valeur.
Soutenir le réseau Centraide, c’est choisir d’intervenir, sur plusieurs pans de la vie des personnes les plus vulnérables afin d’assurer un filet social, même en matière de santé publique.