L’important filet social pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s

La guerre en Ukraine émeut la population québécoise et soulève une immense vague de solidarité internationale. Et pour cause : l’invasion du pays provoque une crise humanitaire d’une ampleur colossale, et croissante. Le conflit laisse un territoire — et une société — dévasté, avec plus de quatre millions de personnes qui ont dû fuir leur pays, dont quelque 90 % de femmes et d’enfants.

Des milliers de réfugié·e·s ukrainien·ne·s prendront le chemin du Canada. Une centaine d’entre eux devraient arriver à Québec, en immense état de choc, pour s’y poser, y chercher la sécurité, avec l’espoir d’un retour à la maison. La majorité de ces personnes arrivera ici avec presque rien dans ses bagages, souvent pour s’établir chez des proches, des connaissances ou de la famille.

Des organismes à pied d’œuvre

L’action du milieu communautaire pour accueillir ces centaines de personnes réfugiées est aussi fondamentale que méconnue du public. Centraide soutient quatre organismes et projets de première ligne qui s’activent depuis le début du conflit pour se préparer à l’accueil : le Service d’aide à l’adaptation des immigrants et immigrantes, Le Mieux-Être des Immigrants, Le Tremplin et le Carrefour d’Action Interculturelle.

Les intervenant·e·s de ces organismes ont développé les expertises nécessaires pour assurer un accompagnement social et divers services psychosociaux à ces familles qui arrivent avec leurs traumatismes et des défis multiples.

L’objectif initial des organismes : permettre aux personnes qui arrivent de passer à travers le traumatisme initial et éviter qu’elles ne se referment et ne s’isolent. L’accompagnement se fait d’abord à court terme, pour répondre aux besoins de base ou pour pouvoir compter sur des services d’interprètes, mais aussi pour offrir du soutien à travers les nombreuses démarches administratives que requiert une demande de statut de réfugié·e·s.

Cet accompagnement sans date d’échéance permet ainsi aux personnes réfugiées de créer un lien de confiance auprès d’une personne intervenante si le séjour au Québec devait se poursuivre à long terme.

Le milieu communautaire : un parapluie pour ne laisser personne derrière

En plus de ces organismes qui agissent spécifiquement en soutien aux personnes réfugiées, le milieu communautaire est tout un filet qui se déploie. Une fois le lien de confiance créé avec les intervenant·e·s, les personnes réfugiées sont rapidement mises en lien avec divers organismes qui offrent aide matérielle, biens essentiels (notamment l’habillement), soutien dans la recherche de logement, appui à la famille et à la jeunesse et services d’aide alimentaire.

Alors que l’attention du public se relâchera progressivement au fil des semaines, les organismes d’ici et d’ailleurs continueront de travailler à ce qu’aucun Ukrainien ni Ukrainienne ne soit laissé derrière.

Des organismes de deuxième ligne répondent à différents besoins des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes une fois qu’ils et elles sont installé·e·s. Ces organismes sont essentiellement situés dans des secteurs à plus forte concentration de population immigrante et ont tous une approche d’intégration, de mixité et d’inclusion sociale pour tous :

• La Baratte
• Le BAIL
• Carrefour des enfants de Saint-Malo
• La Courtepointe
• L’Évasion Saint-Pie X
• Le Pignon bleu
• Projets Bourlamaque
• Ressources Parents Vanier
• La Ruche Vanier
• Service 211
• Solidarité Familles