Se faire du bien en aidant les autres
Angelo Pedneault vit à La Malbaie depuis plusieurs années. À l’aube de ses 65 ans, retraité, l’envie de faire du bénévolat s’est manifestée, question de chasser la déprime qui le gagnait depuis la mort récente de sa conjointe. Il a frappé à la porte du Service d’aide communautaire de Charlevoix-Est (SACC), un organisme soutenu par Centraide, pour offrir son aide. En plus de se sentir utile pour sa communauté, il s’est trouvé une deuxième famille.
« J’aide les autres, je me sens bon et j’aime ça. » Visiblement, Angelo Pedneault retire beaucoup de satisfaction avec son nouveau rôle de bénévole. S’il a choisi d’offrir ses services au SACC, c’est qu’il connaissait déjà l’organisme communautaire qui existe depuis plus de 30 ans. Dans le passé, il a eu besoin de leur coup de main pour régler de petits ennuis financiers. Aujourd’hui, les rôles sont inversés. C’est lui qui leur apporte son aide.
Comme les champs d’action du SACC sont multiples, ses tâches le sont tout autant! En plus de livrer les collations dans sept écoles de Charlevoix-Est, il va dans les épiceries pour récolter les denrées qu’on leur donne, il aide au tri des aliments, il assure aussi le transport des utilisateurs des cuisines créatives qui ne peuvent se déplacer.
« C’est notre homme à tout faire, il nous rend vraiment service, il est précieux pour nous. » Pour la directrice générale de l’organisme, Lucie Carré, son implication est un don du ciel. Au cours de la dernière année, le SACC est venu en aide à plus de 1200 personnes, que ce soit pour de l’aide alimentaire, de l’accompagnement et des suivis budgétaires, négociations auprès des créanciers, prêt de microcrédit, aide vestimentaire ou dépannage de meubles.
Briser l’isolement
Les dernières années n’ont pas été faciles pour Angelo Pedneault. La mort de sa conjointe il y a quelques semaines, décédée d’une crise cardiaque alors qu’elle n’avait que 59 ans, le hante toujours. Sans parler du deuil de son fils de 24 ans qu’il porte encore. Il est mort il y a six ans dans un accident de moto à Baie-St-Paul.
C’est son médecin qui l’a incité à sortir de chez lui et à faire du bénévolat, pour contrer la déprime. Un judicieux conseil quand on constate tous les bienfaits pour le soixantenaire. « Ça m’enlève de l’anxiété, je vois du monde, ça me fait sortir de la maison. Je pensais qu’il y avait juste moi dans la vie qui avait des ennuis. Je me rends compte que je ne suis pas le seul. »
Du bénévolat encore longtemps
Angelo a pris goût à sa nouvelle vie à rendre service aux autres. Même son médecin trouve que le bénévolat lui fait du bien. Il espère pouvoir poursuivre ses bonnes actions encore longtemps auprès de ses nouveaux amis du Service d’aide communautaire de Charlevoix-Est. « Tous les membres de l’équipe, je les apprécie, j’aime tout le monde égal! J’espère pouvoir faire du bénévolat avec eux encore longtemps, tant que je vais être capable. »
Le bénévole de cœur compte tout de même s’accorder une petite pause pour réaliser des projets qui lui sont chers. Il caresse le rêve de faire le voyage jusqu’à Amos, en Abitibi, pour y retrouver son frère. Mais il ne restera pas bien longtemps éloigné de sa famille d’adoption du SACC. On ne peut empêcher un cœur d’aimer!