Faire œuvre utile
Andrée Dumas est de ces personnes qui se mettent en action lorsque des situations difficiles surviennent dans leur communauté. Cela lui permet de se sentir utile, et accepter la coprésidence de la campagne Centraide 2022 fait partie de ces actions.
« Quand on m’a approchée, j’ai ressenti le syndrome de l’imposteur. Dans ma tête, les coprésident·e·s m’apparaissaient toujours comme des gens inatteignables », confie Andrée Dumas.
Mais en tant que directrice générale de Ver-Mac, elle accepte le défi dans l’espoir de sensibiliser d’autres PME aux bienfaits qu’elles peuvent faire autour d’elles.
« S’impliquer auprès de Centraide donne une raison d’être à ce qu’on fait. Personnellement, ça me fait mettre ma tête au service de mon cœur. C’est plaisant de ne pas avoir à choisir entre les deux », explique celle qui est à l’origine de la campagne Centraide chez Ver-Mac, mise en place il y a maintenant trois ans.
Ces campagnes en entreprise permettent selon elle d’améliorer la culture de ces dernières, d’amener de nouvelles discussions à l’intérieur des murs et de créer un sentiment de fierté chez tout le personnel. « Avec le don par déduction à la source, les gens peuvent donner plus qu’ils pensent, et ça ne paraît pas autant à la fin de la semaine. »
Esprit de famille
Andrée Dumas a vu dès sa petite enfance sa mère et ses tantes s’entraider pour répondre aux besoins de la marmaille nombreuse qui les entouraient. Une valeur qui l’a poussée à faire un voyage de sensibilisation en Haïti à l’adolescence, à s’impliquer auprès de l’OBNL Recyclage Vanier età faire partie du Comité innovation et développement au sein de Centraide.
Mais ce bagage familial, toutes et tous n’ont pas la chance de pouvoir s’y référer. « Dans un contexte de mobilité sociale, il y a plus de gens qui vivent seuls, ou de familles éclatées. Les organismes sont comme une deuxième famille pour les gens qui ont besoin d’un coup de pouce. »
Pour cette bénévole dévouée, le tissu social tissé par le milieu communautaire est assurément ce qui permet de faire la différence entre une société qui prend soin des autres et une autre qui laisse les gens de côté.
« Des enfants qui vivent dans un contexte violent à la maison ou dans un contexte de pauvreté n’ont pas les mêmes chances que ceux et celles qui arrivent de façon beaucoup plus sereine à l’école. Il faut des organismes pour venir essayer de pallier ça », relève Andrée Dumas.
Prêter attention
La coprésidente reconnaît le travail essentiel des 215 organismes associés à Centraide, un travail qui nécessite d’être soutenu par les entreprises pour « nous tricoter un monde meilleur, tous ensemble. »
Pour ce faire, l’écoute est centrale. Elle permet notamment de répondre aux réels besoins des populations. « Qui suis-je moi pour dire oui à une cause et non à une autre? »
Andrée Dumas accorde aussi beaucoup d’attention aux idées promues par les jeunes leaders qui l’entourent, surtout en ce qui a trait à l’importance de la responsabilité sociale.
Si le mot philanthropie ne résonne pas beaucoup chez la jeunesse, la coprésidente est certaine que les prochaines générations sont présentement à le réinventer. « Faire œuvre utile, ça leur importe encore. »
Lire le Visage Centraide de Pascal Rochette, coprésident 2022